Réflexion d’une consommatrice trentenaire à la recherche du juste milieu

J’avais commencé ce post par une petite complainte sur l’oppression des grands magasins, cette ambiguë relation entre choix infini de produits et léthargie presque immédiate que l’on peut ressentir au milieu d’un rayon multi-marques/colore.

Cela me semble tout compte fait assez inutile puisqu’aujourd’hui, j’ai la sensation qu’une proportion croissante de la population (surtout occidentale) se sensibilise et aimerait agir « plus éco ». Les gestes et modifications apportées au quotidien sont à la discrétion de chacun et varie du bannissement de quelques produits cosmétiques chimiques à la création d’un mini potager urbain ou au changement de fournisseur d’énergie.

Si vous voulez commencer à changer des petites choses du quotidien, vous pouvez suivre le site de la Famille Zero Déchet ici et suivre le blog-guide The Lemon Spoon ici qui vous donnera tous les bons plans pour consommer davantage éco et éthique.

Lorsque l’on décide de mettre des choses en place afin de réduire son impact négatif sur la planète, l’on en vient rapidement à comprendre que pour que notre impact soi réel – avoir un impact minimal est déjà très bien, pas de question de jugement ici, juste de degré – cela requière que nous soyons prêts à y laisser un peu de notre confort. Ou en tout cas à y consacrer davantage de temps. Et c’est parfois là que le bas blesse.

L’on voit parfois passer cette image satirique qui fait sourire mais qui nous invite à réfléchir plus loin:

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Au terme d’une discussion fort intéressante (comme toujours) avec la passionnante mentor Catherine [1], je retiens deux valeurs qui reviennent souvent:

Liberté – liberté de décider, liberté d’avoir le choix, liberté d’avoir le niveau de confort le plus élevé possible[2], etc. ;

Responsabilité – aussi spécifique qu’individuelle, ce qu’il nous semble « bon » de faire pour la planète, pour l’éthique et l’écologie, pour la collectivité, etc.  

Nous pourrions avoir le sentiment parfois qu’afin de servir notre (auto-décidée) ‘responsabilité’, nous devrions limiter notre liberté. Je pense que nous pouvons sortir de ce schéma et que c’est la meilleure façon de nous honorer et d’honorer le monde.

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J’ai la sensation que si nous réfléchissons chacun.e à ce qui est vraiment important pour nous, avec honnêteté, nous posons des actes justes. Nous pourrions par exemple trouver important l’idée de consommer sainement pour notre santé et de comprendre que cela peut également favoriser le développement de l’agriculture locale, biologique, les deux.

Nous pourrions aussi aimer faire nos propres lunchs sains et délicieux (comme proposé ici par la belle Tatyana et son projet Cocon’up).

Mais nous pourrions aussi trouver prioritaire de prendre le temps quelques fois par semaine pour faire autre chose que de préparer son repas ou faire des courses spécifiques et l’utiliser pour d’autres choses, comme passer du moment de qualité avec les êtres aimés, se rendre à l’exposition dont le vernissage se produit ce soir, etc.

Personnellement, je suis convaincue qu’à long terme, chercher à trouver cet équilibre, nouveau chaque jour, nous permet de vivre une vie heureuse où notre liberté ne serait pas privée et où il n’existe pas de sentiment de culpabilité. Agir « justement » est d’ailleurs plus une question de ressenti, de feeling, d’intuition que de réflexion complexe et stratégique. Je pense que si l’on se pose suffisamment (physiquement, et en soi-même[3]) et que l’on est curieux de nouvelles alternatives et projets, l’on peut, avec le temps, prendre des décisions ok pour nous, ok pour le monde.

Et toi, bloomer, comment ressens-tu cette gestion de liberté et de responsabilité ? Fais-tu des choses au quotidien pour la planète ? Dis nous tout. Sharing is caring et nous pouvons nous partager nos bonnes pratiques pour y voir plus clair.  

Let’s bloom !

Isaline Tala

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[1] Ici, le lien vers ses œuvres magnifiques

[2] Pas par amour du luxe mais parce que le degré désiré de protection de l’intégrité physique peut augmenter proportionnellement à l’habitude du confort et cela assez naturellement

[3] Se poser en soi-même, sauce Tala = se poser sur une chaise, par terre, peu importe, avec rien. Pas de téléphone, pas de méditation, pas de musique, pas de thé ni de chocolat, rien. Juste vous. Conscientiser les premières respirations et puis laisser son esprit vagabonder. Si il part trop loin, le ramener doucement et laisser voir ce qui vient sur le thème de changement de consommation etc. Laisser les réponses émerger gentiment. Si il n’y a rien, recommencez régulièrement, vous verrez.